@12 Géraldine
Effectivement et je crois qu’il en a conscience d’ailleurs. Il me semble qu’il dénonce dans la vidéo certaines analyses purement économiques qui ignorent les conséquences politiques des mesures proposées ou les rapports de force sous-jacents.
Il faut éviter de tomber dans le monisme et étudier également les autres dynamiques à l’œuvre (démographiques, sociales, culturelles, territoriales, politiques, etc) en envisageant les relations qu’elles entretiennent entre elles. Et les intérêts des autres puissances, comme vous le soulignez, sont également à l’œuvre.
Concernant ceux des États-Unis vis à vis de l’Europe, c’est à dire, dans la représentation géopolitique classique, ceux de la puissance maritime face à la puissance continentale, il suffit de se référer aux théories géopolitiques classiques de MacKinder ou de Spykman pour comprendre que l’avènement d’une Europe-puissance unifiée n’est pas dans leurs intérêts (Ces théories ont encore de nos jours une grande influence sur les dirigeants et la stratégie américaine.Cf Brzezinski, Le grand échiquier).
Autre exemple sur l’intérêt de croiser l’ensemble des données à des fins prospectives: si l’Europe et le Japon traversent une crise économique (à une échelle différente), ces derniers ne sont pas en train de se créer un sérieux problème identitaire!! En Europe la crise économique peut servir de catalyseur à d’autres phénomènes plus inquiétant. Chez nous, que se passera-t-il lorsque l’État ne pourra plus acheter la paix sociale? En cas de pénurie comment réagiront certains territoires? Sachant en plus que, loin de vivre ensemble, les populations sont en train de se séparer et se regroupent par affinités culturelles (la fameuse “ethnicisation” des territoires)…
Oui j’aimerai, comme les médias peuvent le laisser entendre, que la crise soit simplement économique…